La vie commence là où commence le regard__ Amélie Nothomb [Pv Alexandre :3] /Terminé\

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Le claquement sourd d'une porte... Quelques affaires dans une valise... Quelques souvenirs au creux de la mémoire... De vieilles photos au fond d'un dossier... La résonance de talons frappant le bitume... Quelques larmes au coin des yeux... Un dernier regard en arrière... Un Adieu fragile dans un sourire brisé... Un départ silencieux... Puis plus rien. Nina avait quitté sans prévenir personne, ou alors quelques rares exceptions mais rien n'était moins sûr. Tôt, très tôt dans la matinée elle monta dans un taxi et lui indiqua à demi-mot sa destination. Le moteur de la voiture se remit en route, la jeune femme jeta un dernier regard vide vers la demeure familiale des Ayame... Un sanglot vint se coincer dans sa gorgée réalisant soudainement la vie qu'elle avait menée jusqu'à ce jour. De vieux souvenirs et de vieilles émotions la submergèrent et, tel un tsunami, la dévastèrent pendant une fraction de seconde. L'absence de son père était des plus douloureuses, plus encore celle de son frère la torturait malgré ce qu'il avait pu faire et aujourd'hui encore, la violente folie de sa mère la tétanisait au plus au haut point...

Puis la maison s'éloigna de son champ de vision en même temps que cette vague de sensations décida de laisser son esprit en paix. Tokyo était active de jour comme de nuit mais, au levé du jour il y avait toujours cette étrange moment où Nina avait l'impression de vivre dans un monde parallèle... Une période de flottement où les personnes de la nuit flirtaient avec celles du jour, où un univers va se coucher dans le conjugal alors que l'autre se lève pour commencer sa journée... La jeune femme gardait les yeux rivés au travers de la vitre de la voiture profitant une dernière fois de cette étrange flottement, des lumières brillantes dans les grattes-ciels, du fourmillement des habitants de la capitale, de l'ouverture des certains commerces, de la lenteur du levé du Soleil et de la douceur de ses premiers rayons qui viennent se poser sur votre peau. Puis après une demi-heure de route, elle finit par s'évanouir dans les bras de Morphée.

Ce ne fût qu'une petite heure et quelques minutes après que la jeune femme sentit une main se poser sur son épaule pour la secouer en douceur. Elle releva lentement ses paupières et fit glisser son regard jusqu'à finir par voir le visage souriant d'un vieil homme moustachu... Secouant la tête en se frottant un peu les yeux, elle réalisa qu'elle avait à faire au petit chauffeur de taxi. Ce dernier était en train de la réveiller pour lui signaler qu'elle était arrivée à bon port. Ses affaires étaient sorties du coffre du véhicule et l'attendaient bien sagement posées devant sa portière... La demoiselle quitta alors de la voiture et prit une petite liasse de billet à l'intérieur de son sac à main avant de la tendre au chauffeur en faisant un immense sourire. Elle lui dit de garder le tout et fit une légère courbette pour le remercier de l'avoir emmené en ces lieux ! Le petit bonhomme, fort heureux de recevoir une telle somme d'argent, ne chercha pas à insister et reparti aussi vite qu'il était venu.

Nina regarda le véhicule s'éloigner et se perdre peu à peu dans une légère brume matinale avant de se tourner vers l'immense portail en fer forgé sous ses yeux... Elle était donc arrivée, c'était donc lui ce fameux orphelinat qui avait bien voulu d'elle comme future surveillante... C'était donc en ces lieux qu'elle aurait la possibilité de démarrer une nouvelle vie... ?! La jeune Ayame se saisit, comme elle put de ses affaires et passa la grille en métal avant de prendre la direction de l'enceinte de l'établissement. Elle laissa un bref instant le tout dans le hall d'entrée, comme on lui avait demandé et alla signer les papiers officialisant son embauche. Après avoir échangé quelques brèves futilités, on lui expliqua rapidement en quoi consistait son boulot, où se trouvait la chambre et à quel étage ; puis pour le reste elle n'aurait cas se débrouiller toute seule téh !

Retournant dans le hall d'entrée, la toute nouvelle surveillante reprit ses affaires et partit à la recherche de sa chambre... Elle vagabonda un long moment dans les couloirs en vain, elle avait beau chercher elle ne trouvait pas les dortoirs et ça commençait légèrement l'agacer. Après une demi-heure à avoir l'impression de tourner en rond, Nina fût contrainte et forcée de faire une pause. L'une des roues de sa valise avait heurté l'angle du mur du couloir et, suite à ce mini choc, la valise ne se fit pas prier pour s'ouvrir et déverser joyeusement tout son contenu dans le couloir...

La jeune femme fronça un peu le sourcil sifflant entre ses dents un juron à l'égard de sa propre personne et lâcha le reste de ses affaires sous l'agacement qui l'envahissait. Elle s'agenouilla pour commencer à ranger les vêtements éparpiller au sol. Il y en avait partout entre sa valise et le reste de ses affaires. C'est quand dingue tout ce que peut emmener une femme avec elle lorsqu'elle va quelque part. Nina continuait de ranger en soupirant et ne fit même pas attention à la silhouette qui était en train de se dessiner en face d'elle, dans le fond du couloir...

Aujourd'hui était un jour assez spécial. Aujourd'hui, c'était le jour tant entendu, où non pour Alexandre. Un jour attendu peut-être pour oublier tous ses mauvais souvenirs. Mais un jour effrayant aussi. Effrayant au point d'en pleurer. Débarquer sur des terres inconnues, là où tout le monde pourrait le regarder de travers à cause de sa légère faiblesse. Depuis sa naissance, Alexandre était assez faible. Il était souvent malade, et même à l'âge de vingt-un-ans, Alexandre avait gardé ses nombreux problèmes de maladie, de faiblesse. Mais malgré ça, Alexandre s'efforçait de sourire pour faire croire que tout allait bien. Inquiéter les gens.. Ça ne lui plaisait pas...C'était moche de faire ça..Enfin..Alexandre prit alors ses affaires, les mettant une par une dans sa valise. Une simple valise, et très petite suffisait amplement pour transporter toutes les affaires du jeune homme.

Oui, Alexandre n'avait que très peu d'affaires, surtout niveau habits. En réalité, ces dernières années, Alexandre n'avait vraiment pas le temps de faire les boutiques comme toutes personnes normale..Avec le passé douloureux qu'Alexandre avait subit, il ne le voulait plus..Il désirait rester enfermé dans sa chambre toute la journée. C'était tout ce que le garçon aimé faire. Là au moins..il pourrait s’entraîner à contrôler ses pouvoirs tranquillement, et accordé enfin du temps à la musique, ce qu'il aimé par dessus tout. C'était sa seule et unique passion..Seulement, cela ne faisait qu'un an qu'il pouvait en profité. Oui, cela faisait à présent un an qu'Alexandre n'avait pas été violé.
Un léger soulagement pour le jeune homme qui, à présent, pouvait profité de son temps libre..Passons. Le jeune homme regarda alors son beau piano, son "Roland FP4" qui était un piano numérique.

Le jeune garçon s'approcha alors avant de passer délicatement sa main sur les touches, ce qui avait pour but de crée une douce mélodie. Alexandre ne put s'empêcher d'essuyer les larmes qui coulaient de ses yeux, avant de sourire doucement. Il prit alors l'étui de son piano et mit ce denier dans son étui. Il poussa alors un long soupire, un soupire pesant dans la salle. Doucement, il prit la l'étui contenant son piano dedans, puis il passa la lanière sur l'épaule. Prenant alors sa valise et la tirant légèrement grâce à ses roulettes, le jeune homme sortit de la pièce et la regarda une dernière fois. Sa chambre, là où il s'était fait tant violé, sa chambre, celle où il avait vu sa soeur mourir dans ses bras. Alexandre repoussa un soupire, avant de prononcé à mit mots, regardant la photo de sa soeur, qu'il tiendrait sa promesse..

Mais..Quelle promesse ? Alexandre n'en avait aucun souvenir..Il avait eu un accident de voiture, ce qui lui avait fait oublié tous souvenirs, mis-à-part son passé douloureux. Pourquoi le passé qui lui faisait tant souffrir restait gravé dans sa mémoire ? Ça, il ne le comprendrait jamais, mais il n'allait pas chercher non plus à le comprendre..Ce ne serait qu'une perte de temps..Inutile..Alexandre ferma alors la porte de sa chambre, descendant en bas de sa maison. Un taxi était posté là, juste devant la maison des Masayori, à présent en ruine. Alexandre regarda un bref instant la maison, avant de soupirer, et de rentrer dans le taxi. Le chauffeur ne tarda pas de lui demander sa destination, alors que dire ? Le jeune homme sortit alors de sa poche un courrier qu'il avait reçu, et donna le nom de "L'orphelinat Aishuu".

Le chauffeur afficha un grand sourire, il semblait connaître les lieux. Sans plus attendre, il emmena le jeune homme à la destination demandée, puis s'arrêta une pente. Alexandre sortit alors du taxi, donnant tout le reste de son argent au chauffeur, qui était de dix euros. Alexandre n'avait pas vraiment de sous, ayant tout utilisé pour réservé une chambre d’hôtel, il était fauché. Alexandre regarde la pente qui était postée devant lui, et décida de commencer à la montée. Petit à petit, Alexandre repensa à son passé, il soupira assez tristement. Pourquoi les Masayori devaient-ils donc tant souffrir ? C'est une chose qu'il ne comprendrait jamais ! Le jeune homme arriva après quelques minutes devant le fameux portail de cet orphelinat. Il le scruta un moment sans rien dire, puis décida finalement de pousser ces grilles pour pouvoir accéder sans plus tarder à l'accueil de l'orphelinat.

Alexandre se dirigea alors vers l'entrée du bâtiment, demandant dans quel dortoir il était. Le dortoir 17..Génial, son chiffre préféré! Alexandre commença alors à monté les escaliers. Le jeune homme avait un sens de l'orientation très élevé ! Il trouva rapidement son dortoir, et il y rentra tranquillement. Qui allait bien pouvoir partager sa chambre ? Cela, il le serait en temps et en heure, quand le moment sera venu..Alexandre regarde alors la blessure qu'il avait eu à l'accident, une blessure au poignet. Il ne put s'empêcher de soupirer, de toute façon, il ne pourrait se procuré des soins, avec quel argent ? Alexandre posa sa valise sur son lit et commença à ranger ses quelques affaires dans l'armoire qui se trouvait en face de lui.

Mais avec une certaine méfiance, il passa son piano en dessous de son lit. Il ne voulait pas que l'on le lui vole ! Le jeune homme sourit alors faiblement, puis il sortit de la pièce en la fermant à clé. La clé mit à présent dans la poche, le jeune homme emprunta d'autre escalier pour accéder au couloir supérieur. Habillé d'un simple t-shirt blanc à manche longue et d'un pantalon noir, les mains dans les poches, il commença à marcher dans ce long couloir qui lui paraissait interminable. Un t-shirt à manche longue permettrait de cacher sa blessure..Doucement, ses pas résonnèrent dans le couloir, et Alexandre vit alors une silhouette, a priori celle d'une femme. Il s'approcha doucement et vit que la jeune femme en question, qui était apparemment nouvelle, avait eu un léger problème avec sa valise.

Alexandre s'agenouilla timidement à ses cotés, et posa sa main sur les affaires de la jeune fille, sans lui adresser un seul regard. Il commença à attirer la valise vers lui, et y mit les affaires de la jeune femme qu'il avait dans la main. Alexandre releva alors la tête vers la jeune fille, puis il la regarda, sans se rendre compte que la manche de son t-shirt c'était relevée.

"Qu'est-il arrivé à votre valise ?"

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D'aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir et si son esprit n'a pas occulté certains souvenirs, Nina ne se souvient pas avoir eu la chance de pouvoir redémarrer sa vie. En réalité les périodes où elle a voulu reprendre sa vie en main, ce sont toutes soldées par un terrible échec... ! Soit elle avait décidé de tenir sa tête à sa génitrice et le départ de son frère -son unique soutien- avait ruiné tout espoir d'y arriver. Quelques années plus tard, bien que terrorisée par la femme qui lui sert de mère, elle avait décidé d'essayer de revivre un peu mais, le brutal décès de son père vient tout souffler d'un seul coup. À partir de là, rien n'avait été fait pour l'aider à aller mieux et à se reconstruire... La jeune femme, qui était alors une adolescente brisée, fréquentera pendant quelques temps des soirées quelques sordides... Le déclic, pour qu'elle comprenne qu'elle devait fuir les lieux, ne fût pas des plus glorieux ; puisqu'il fallût que son frère finisse par péter les plombs en essayant d'abuser d'elle, lui avouant à demi-mot ses sentiments à son égard.

Bien qu'encore choquée pour tout cela, Nina avait décidé de ne surtout pas se laisser abattre... Elle ne voulait pas sombrer dans une quelconque dépression ou crise de folie en tout genre. La simple idée de craquer et de dérailler l'effrayait... Elle se trouvait déjà totalement niaise d'être d'une telle fragilité. Et c'était pour cette raison, qu'elle ne pouvait pas cesser de se montrer aussi enjouée et sociable avec les autres. C'était une sorte de carapace plus qu'autre chose, un reflet statique et factice qu'elle avait construit de toutes pièces pour se blinder face aux autres. Bref ceci ne sont que des détails que l'on développera plus tard, si l'avenir nous le permet... Au jour d'aujourd'hui, la demoiselle était arrivée dans un orphelinat où elle avait postulé pour y devenir surveillante. Sa candidature ayant était acceptée, elle avait maintenant l'occasion de prendre une véritable nouvelle vie.

A cet instant précis, la jeune Ayame avait déposé un petit autographe sur le coin d'un morceau de papier... Hum ? Célèbre ? Elle ? Non ! Il ne s'agit de rien d'autre que du contrat de travail qui la lie officiellement à cette bâtisse et ses employeurs. On lui avait attribué la chambre numéro seize, quelques paroles furent échangées puis soudainement on lui demandait de repartir et d'aller s'installer, sans même prendre la peine de lui indiquer à quel étage pouvait se situer les chambres. Ainsi la jeune femme avait passé une bonne demi-heure -voire trois quarts d'heure- à tourner et virer dans les couloirs de l'orphelinat en vain... Fatiguée de se battre avec le bâtiment, Nina s'apprêtait à tourner dans un autre couloir afin de regagner les escaliers. Sa valise décida que les choses se passeraient autrement et vint montrer son mécontentement en heurtant l'angle du mur avant de tout faire tomber au sol.

Agacée, Nina lâcha le reste de ses affaires en râlant avant de s'agenouiller pour commencer à ranger le tout. Elle ne prêta plus aucune attention à ce qui se passait autour d'elle et se pencha pour attraper un vêtement avant de voir une main se diriger vers le même morceau de tissus qu'elle. Son regard dériva aussitôt vers la main en question avant de glisser vers le bras pour finalement se poser sur un visage... Il s'agissait d'un homme sans doute du même âge qu'elle et qui avait eu la gentillesse de lui venir en aide... Contrairement à certains pensionnaires de l'orphelinat qui se contentaient de les regarder d'un air moqueur. La demoiselle recula alors sa main pour saisir d'autres affaires et les ranger proprement dans sa valise ! Elle marqua un léger d'arrêt en entendant la question et releva les yeux en affichant un sourire assez gêné.

"J'ai eu à faire à un léger accident de parcours..."

Elle termina sagement son rangement avant de soupirer quelque peu... À peine arrivée et elle se faisait déjà remarquer, c'était bien le genre qu'elle ne supportait pas ! La jeune femme voulait se faire discrète pour son arrivée, aller dans son dortoir pour y ranger ses affaires et partir sans un bruit faire le tour des lieux afin de les connaitre un minimum... Mais non ! Il avait fallu qu'on la lâche dans la nature sans précisions et que sa valise vienne connement s'ouvrir au milieu d'un couloir. Ah bah oui, elle était belle son arrivée ! Nina secoua vivement la tête et s'installa en seiza en observant l'homme se situant juste à côté d'elle. Après un moment elle afficha un sourire éclatant et pencha la tête.

"Je vous remercie vraiment pour le coup de main..."

Nina s'apprêta à refermer la valise lorsque les affaires furent rassembler, mais constata avec frayeur qu'il lui manquait quelque chose... Son violon ! Où était-il ? Son viotti offert par son père ! Qu'était-il devenu ? Elle l'avait pourtant rangé dans sa valise, elle en était sûre ! Il ne pouvait pas avoir disparu de la circulation... La jeune femme regarda autour d'elle, une lueur de panique dans ses yeux. Son bien le précieux, elle ne le voyait pas... ! Elle avait peur qu'un des orphelins ait décidé de lui prendre en douce... Dans quel état allait-elle le retrouver dans ce cas-là ? La jeune femme releva les yeux vers son interlocuteur et secoua la tête essayant de se calmer à nouveau en vain...

"M... Mon violon ! Où est-il ? Vous ne l'avez pas vu ? S'il vous plait, dites-moi que vous l'avez vu..."

Aussitôt après, elle baissa la tête en se demandant si elle avait réellement pris ce foutu violon... Si elle l'avait oublié dans son ancienne maison, si elle l'avait laissé là-bas, la demoiselle n'en serait que plus peinée. Mais son attention finit par dériver, son regard observant soudainement le poignet de son interlocuteur. Elle écarquilla légèrement les yeux en remarquant que ce dernier semblait blessé... La jeune femme releva rapidement la tête l'observant avec des yeux rond :

"Votre poignet... Que vous est-il arrivé... ? Vous devriez y faire attention... !"

Nina pencha légèrement la tête avant de faire une moue et se confondit soudainement d'excuses avant de reprendre la parole.

"Je suis sincèrement navrée... J'aurais dû m'en rendre compte plus tôt, vous n'auriez pas dû m'aider si vous êtes blessé... !"

Alexandre était enfin arrivé dans ce nouveau pensionnat. Ce pensionnat qui semblait si parfait. Alexandre pouvait enfin être libre de son propre destin. Il pouvait à présent faire ce que bon lui semble, sans être attaché a son lit. Non pour l'instant, Alexandre faisait enfin ce qu'il voulait, ce que bon lui semblait. Enfin..Il avait put le faire jusqu'au jour où il eut cet accident. Ce fameux accident qui eu pour conséquences de lui faire perdre tous ses souvenirs. Mais bizarrement, les souvenirs qui l'avaient fait tant souffrir étaient restés gravé dans sa mémoire. Il se souvenait que depuis ses sept ans, il se faisait violer, jour et nuit, toute les semaines pendant treize ans. Depuis ses vingt ans, Alexandre avait enfin pus trouvé le repos..Oui, le repos. Ses viols avaient arrêtés. Du moins, pour l'instant. Quel soulagement s'était..De ne pas à avoir crier où pleurer. De ne pas à avoir à se débattre sans cesse. Il ne recevait plus de coups aussi. Les gifles, les coups de poings, tout ça, c'était finit, enfin pour l'instant.

Malgré tout, Alexandre se souvenait très bien de la cicatrice qui avait été gravé pour toujours sur son entre-jambe. Une cicatrice expliquant qu'il n'était qu'un jouet sexuel pour les dix violeuses. Seulement, Alexandre faisait tout pour ne pas l'être..Sans y arriver pour autant..Alexandre se souvenait aussi de sa chambre. Il la connaissait par coeur..La trace rouge sur le sol était restée lisible, et cette trace hantée toutes les nuits du pauvre jeune homme qui ne parvenait pas à dormir. Sa famille entière, anéantie à jamais..Il était caché sous son lit, avec sa petite soeur dans ses bras, en entendant toute sa famille hurlait. Ils étaient en train de se faire tuer, et Alexandre était trop faible pour faire quelque chose..Il n'avait que six ans..Que faire à cet âge là ? Rien, mis-à-part fuir. Seulement, fuir était impossible pour le jeune garçon, pour la simple raison qu'abandonné sa soeur, mourante, était impossible pour lui. Sa soeur, elle était tout pour lui. Mais il n'aura put passé que quatre ans à ses cotés..Sa pauvre soeur, blessée au ventre à cause d'une balle tirée par un des tueurs..Elle était bien évidemment en train de perdre connaissance..Puis elle finirait par trouver le repos éternel.

Et elle le trouva, seulement, c'était dans les bras de son frère. Une image qui resta à jamais gravé dans la mémoire de ce dernier. Quand le massacre fut finit..Alexandre fut transporté à l'hôpital. Il y avait des gens gentils là bas, vraiment..Sauf que quand Alexandre pus sortir, des infirmières le suivit, uniquement pour leur plaisir personnel. Elles décidèrent de s'amuser un peu avec lui, un gosse sans défense..Alexandre ne se rappelle pas de tout les détails, il sait juste qu'à présent, sa peau est devenu très sensible, et que lorsque son entre-jambe vient à être en contact avec quelque chose, il souffre.. Voila pour le moment ce dont il se rappelle..C'est à partir de ce moment là, qu'Alexandre commençait à avoir peur des médecins et des infirmières..Tout d'abord, des jeunes femmes appartenant à ce métier avaient abusées de son corps..Mais de plus..C'était également des gens de ce métier là qui avaient tués ses parents. Alors comment ne pas leur en vouloir ? Comment ne pas les craindre ? Telle est la question. Revenons donc à la situation du moment ! Alexandre était donc agenouillé devant elle, ramassant ses affaires en l'aidant à les mettre dans sa valise. Il continua sa tâche, tout en l'écoutant parler :

"J'ai eu à faire à un léger accident de parcours...Je vous remercie vraiment pour le coup de main..."

Alexandre leva la tête vers elle, comprenant que sa valise avait décide de faire la boudeuse. La boudeuse, enfin, il entendait par là qu'elle avait décidée d'emmerder le monde. Pour une entrée discrète, c'était plutôt raté..Mais Alexandre n'allait pas en dire d'avantage pour ne pas agavé la chose. Alors qu'il ramassa encore les affaires de la jeune fille, il la regarda lorsqu'elle semblait paniquée. Elle recommença à parler à Alexandre, en disant en globalité qu'elle avait "perdue" son violon. Alexandre se leva d'un bon, marcha un peu et trouva le violon, enfoncé dans un trou. Alexandre s'allongea alors par terre et plongea sa main blessée dans le trou, pour venir tout doucement et avec une infinie tendresse, le violon posté dans ce trou. Il le retira complètement, prit le violon calmement et avec une grande attention, et le ramena à Nina avec un faible sourire. Il lui tendit en faisant très attention, car les instrument de musique c'était très précieux. Alors qu'Alexandre rangea les dernières affaires, il put remarquer que la jeune femme avait vu sa blessure. Elle demanda au jeune homme comment il s'était fait ça, et qu'elle s'excusa de ne pas l'avoir vus avant car je l'avais aidé malgré sa blessure. Alexandre releva alors légèrement la tête et il lui fit un sourire peu rassurant, avant de remettre sa manche en place.

"Il ni a aucun soucis, je ne pouvais vous laissez vous débrouiller seule..Et puis..Pour mon poignet, ce n'est rien de bien grave, je ne sens même pas la douleur..."

Il lui souriais de nouveau, essayant de cacher la douleur sous d'horrible mensonges..

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Qui peut se vanter d'avoir vécu une vie tranquille et sans remous ? Qui peut se vanter de n'avoir jamais connu de moment grave dans sa vie ? Qui n'a jamais eu de difficulté à accepter son passé un moment ou à un autre ? Personne ne peut se vanter que du fait que la vie soit un long fleuve tranquille. En réalité tout le monde connait des périodes assez difficiles et chacun les surmontent à sa façon... Et vous avez les personnes dans le genre de Nina. Qui, malgré toute la volonté du ciel, n'arrive pas à passer outre leurs vécus. Qui vivent encore dans l'ombre que de vieux fantômes resurgissent dans le coin d'une rue. Qui se font manger de l'intérieur par leurs angoisses.

Dans la plupart des cas il faut se raccrocher à de rares souvenirs contenant un minimum de douceur et qui peuvent apaiser les terreurs. Voilà pourquoi Nina tenait tant à cet instrument, voilà pourquoi ce violon avait une telle importance à ses yeux... Le seul et véritable souvenir qui pouvait encore la rattacher à son père, c'était bien ça. Alors, l'idée de le perdre la terroriser quelque peu, surtout quand on sait à quel point est-ce qu'elle peut aimer jouer avec. Elle finit même par demander à son interlocuteur s'il ne l'avait pas vu non plus. La jeune femme haussa un sourcil en le voyant soudainement se lever. Elle le suivie du regard sans prononcer un mot et pencha un bref instant la tête en le voyant se baisser face à un enfoncement dans le bas du mur. La demoiselle ne comprit pas vraiment ce qu'il était en train de faire avant de le voir ressortir son bras, son précieux violon en main.

La jeune femme esquissa un faible sourire, en reprenant son violon en main. Elle le posa en face d'elle et ouvrit doucement l'étui afin de vérifier qu'il n'y avait pas eu de dégâts trop importants. Sans doute avait-il glissé lorsque la valise s'était ouverte, alors qu'il y aurait peut-être quelques impacts mais, cette fois encore rien n'était moins sûr. L'étui ouvert, elle posa l'une de ses mains sur les cordes en glisser ses doigts dessus. Un léger son se fit entendre et du peu qu'elle avait entendu, il semblerait que l'instrument n'était pas été désaccordé dans petite chute. Aucun impact n'était à déplorer non plus, le violon était donc dans un bon état. Nina lâcha un soupire de soulagement et referma son étuis avant de délicatement poser le tout dans sa valise.

La surveillante lâcha un remerciement à demi-mot, ses yeux étant rivés sur sa valise pendant qu'elle la fermait correctement. Non pas qu'elle eut été gênée à cet instant, mais elle voulait être sûre d'avoir bien fermé cette fichue valise. Lorsqu'elle eut finit, elle remercia une nouvelle fois le jeune homme pour l'aide qui venait de lui apporter. Son regard se posa sur le poignet de ce dernier, elle l'observa avec plus d'attention que la première fois en l'écoutant parler.

Malgré les paroles qu'elle venait d'entendre, c'était plus fort qu'elle, elle s'en voulait de l'avoir importuner de la sorte. Pendant un bref instant, elle se rappela que lorsqu'il avait récupéré son violon dans ce trou dans le mur, il l'avait attrapé avec cette même main blessée. Nina secoua la tête réitérant un nombre de fois incalculable ses excuses avant de lever les yeux en direction de son interlocuteur afin un faible sourire.

"Je suis navrée... Sincèrement... Excusez-moi... ! Vous devriez peut-être aller à l'infirmerie pour faire soigner cela... Ca serait dommage que les choses aillent en empirant."

Un nouveau sourire se dessina ses lèvres, reflétant avec une grande clarté son malaise. Elle n'avait pas le temps de bien observer son poignet mais, du peu qu'elle avait vu, elle avait remarqué que ce dernier était enflé et sans doute dans un sale état. Il fallait bien qu'elle s'excuse d'une façon ou d'une autre après tout... Elle fit une moue en soupirant et ferma un instant les yeux pour se remettre les idées en place. Après quelques secondes, la jeune femme pris une petite inspiration, afficha un doux sourire et releva ses yeux en direction de son interlocuteur.

"Oh... J'oubliais... Je m'appelle Nina, enchantée. Et... désolée pour le dérangement sincèrement... Si je peux faire quoi que ce soit pour vous rendre la pareille..."

HRP:

Malgré tout ce qu'il faisait, ou ce qu'il pensait arrivé à faire, Alexandre n'arrivait pas à trouver le repos éternel. Dans repos éternel, il voulait dire que toutes ses nuits étaient hantées. Hantées par les hurlements de toute sa génération. Que se soit à partir de sa petite soeur, jusqu'à son arrière grand père. Tous étaient passés par là. Cousin, cousine, tante, oncle, neveu..Tout le monde était passé à la mort. Cette chose si dur à accepté pour le jeune homme.Après tout, qui pouvait oublié les hurlements qui semblait si douloureux venant de sa propre famille ? Personne, personne ne pouvait y arriver. Ou bien alors, il fallait vraiment être fort mentalement. Alexandre d'habitude l'été ! Mais depuis la mort de sa mère, Alexandre avait perdu tout espoir..Il n'arrivait plus trop à rien, mis-à-part protéger sa soeur du mieux qu'il put. Du moins, il essayait..Mais ce fut un échec car sa soeur fut blessée par un coup de feu..Alexandre s'en voulait terriblement..

Depuis son accident, Alexandre reprenait peu à peu ses esprits, essayant de retrouver ses souvenirs, pourquoi pas des bon souvenirs pour une fois ? Apparemment, tout était contre lui. Sortie de l'unité psychiatrique il y a peu, Alexandre était encore quelqu'un de très faible, mentalement et physiquement. Il avait perdu beaucoup de poids, et n'arrivait pas à dormir, repensant à son passé si douloureux. Alexandre se rappelait en revanche d'une chose qui lui serait pour toujours utile à savoir. La plupart de ses violeuses étaient toute des infirmière. Malade très jeune, il fut donc installé dans une chambre isolée de toutes. Et c'est ici que le premier viol eu lieu. Puis le deuxième..Puis tous les autres continuèrent ici, puis pour finir dans la propre chambre d'Alexandre. Tous les mois, le pauvre Alexandre ce faisait donc violé. Pratiquement, quasiment, toujours par des infirmière. Voila la première raison pourquoi il les haïssait. Mais la deuxième fut aussi le faite que les docteur, les hôpitaux , tout les membre faisant partit de ce domaine là était la cause du plus grand malheur d'Alexandre.

La mère d'Alexandre tomba elle aussi malade, quelques années après la naissance de celui-ci. Etant transporté à l'hôpital, la mère d'Alexandre était dans un piteux état. N'arrivant pas très bien à parler ni même à bouger, les infirmiers décidèrent de lui injecter un produit pour la faire revivre en quelques sortes. Seulement, ils firent une erreur. Une erreur gravé pour tout jamais dans la tête d'Alexandre. Injectant une trop grosse quantité de ce fameux médicament, la mère d'Alexandre fut prit d'une crise cardiaque et mourus sous les yeux de son fils. Pourtant, Betty, le nom de la mère d'Alexandre n'avait fait que demandée de l'aide. Et voila le résultat..Puis toute la famille d'Alexandre fut assassinée. Certains à l’hôpital, tués par des médicaments, d'autre dans la maison des Masayori. Les Masayori étaient au départ des gens très riche, très populaire au sein du quartier où ils résidaient. Pourtant, ces gens là ne chercher pas à se montrer..Une simple maison suffirait, au lieu d'un manoir..

Les Masayori avaient toujours été très généreux, aidant à chaque fois toute personne dans le besoin. Ils étaient comme ça, on ne sait exactement pourquoi. Mais au fur et à mesure, de génération en génération, les Masayori perdaient de l'argent. Puis arriva le tour de la génération d'Alexandre, où ceux-là firent pratiquement pauvre. Ayant à peine d'argent, les Masayori continuèrent d'aider les gens qui en avaient besoin. Emmenant certains à l'hôpital pour des soins, d'autre au super-marché pour les courses..Ils étaient comme ça..Et alors qu'ils aidaient toujours les personnes les plus pauvre, on décida de les exterminer pour on ne sait quel raison..Depuis son fameux accident, donc, Alexandre refusa pertinemment l'aide de quiconque. Comment pouvait-il l'accepter alors qu'à chaque seconde quelqu'un pourrait le trahir ?

Alexandre n'avait confiance en personne. Ayant été trahit par une des ses grandes amies, Alexandre préférait resté seul, même lorsqu'il était malade, il refusait d'aller à l'infirmerie, ou bien au docteur ou autre..Pour lui c'était juste impossible ! Et Alexandre ne pourrait changé que ci il parvenait à se poser dans les bras de quelqu'un pour l'aider à surmonter ça, mais le moment n'était pas venu..Alexandre donc, regarda la jeune femme qui fit glissée sa main sur les cordes de son magnifique violon. Une mélodie douce en sortit peu de temps après, et Alexandre ferma les yeux pour mieux l'apprécier. Il aimait tellement la musique, cette chose l'aidant à apaiser ses esprits. Alors que la jeune femme ferma cette fois-ci, correctement sa valise, elle recommença à s'excuser encore et encore. Alexandre lâcha un léger soupire, venant s'agenouiller devant elle. Puis par pur réflexe, il mit un doigt sur ses lèvres (celles de Nina *o*) histoire de la calmer un peu. Alexandre souriais doucement, lorsqu'elle lui dit qu'il ferait mieux d'aller à l'infirmerie. A ce moment là, il perdit tout sourire et se releva. Restant assez perturbé, Alexandre ce mit à reculer.

Cette jeune femme ne voulait pourtant que l'aider, juste l'aider, il n'avait pas besoin de s'emporter comme ça, pensez-vous..Pourtant, Alexandre ne pouvait pas supporter l'idée de demandé de l'aide..Alors qu'elle lui dit son nom, le nom de "Nina", Alexandre ce calma du mieux qu'il put pour pouvoir répondre. Seulement ses angoisses étaient encore là. Il souffla doucement, avant de répondre :

"Vous..Vous ne m'avez pas dérangé, cessez donc de vous excuser..S'il vous plait..Je m'appelle Alexandre..Alexandre Ma.."

Alexandre coupa sa phrase. La connaissant à peine, il ne savait pas si il pouvait lui faire confiance où non. D'ailleurs Alexandre n'avait confiance en personne. Alors qu'il restait debout, il la regarda dans les yeux, repensant à la phrase qu'elle lui avait dit. Alexandre se remit à reculer doucement.

"Je..Je n'ai pas besoin d'aide..! Je supporte très bien la douleur !"

Il continua alors sa route à reculon, mais il ne vit pas la marche d'escalier..Alexandre tomba soudainement par terre, son poignet s'écrasant au sol. Dans sa chute, Alexandre faisait tombé une lettre, qui expliquait alors tout son passé, écrit par lui même. Il avait besoin de parler à quelqu'un, comme un cahier intime, mais n'en ayant pas, il avait tout rédigé sur une feuille blanche. Sur cette lettre, il y avait écrit pourquoi Alexandre refusa alors et toujours de l'aide, pourquoi il était comme ça, cette lettre expliqua aussi qu'il avait été violé et que sa famille avait été tuée par des gens faisant partit de la médecine. La lettre expliqua exactement tout le passé d'Alexandre, du début à la fin. Alors qu'il était couché sur les escaliers, Alexandre laissa la douleur l'emporté et ferma les yeux, laissant tombé sa tête sur le coté.

Spoiler:

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La peur, voilà un étrange sentiment. Aucun homme n'est adapte de passer au travers de la Peur... Elle arrive, elle vous envahit, elle vous ronge, elle s'accroche à vous tel un parasite, elle prend place dans votre vie, vos pensées, vos faits, vos gestes et elle finit par vous obséder et vous angoisser... La peur est un sentiment irrationnel qui a le don de rendre les hommes égaux face à elle. Nina s'est rapidement faite capturée par ce sentiment, elle était très jeune la première fois qu'elle l'a rencontré. Elle a fini par apprendre à vivre avec, ayant depuis ce jour des crises d'angoisses répétées et un besoin constant de ne plus être seule...

En réalité Nina a peur de la Peur elle-même. Elle donnerait tout pour trouver quelqu'un en qui elle aurait suffisamment confiance pour pouvoir enfin dévoiler cette fragilité qui la ronge et espérer se libérer un peu de ses angoisses perpétuelles. Quitter un lieu pour aller refaire sa vie quelque part peut sembler chose facile pour toute personne ayant un caractère assez fort ou le soutien nécessaire pour prendre une telle décision. Mais pour quelqu'un comme Nina, vous n'imaginez même pas les efforts et la force qui lui a fallu pour partir comme ça. Abandonnant les rares personnes qui l'entouraient encore, se retrouvant seule face à cette terreur d'être seule... À cet instant précis, dans ce couloir, Nina était seule. Et malgré la présence de cet homme, elle était seule et, même si elle le cachait, elle avait terriblement peur... Encore une fois.

La surveillante n'en restait pas moins polie et en voyant que son interlocuteur était blessé mais l'avait aidé malgré tout, elle se confondit en excuses. Soudainement, elle se stoppa levant les yeux en direction du jeune homme agenouillé devant elle. Ce dernier lui avait signe de s'arrêter, déposant son index sur les lèvres de Nina qui sentit ses joues virer légèrement vers le rouge. Ses yeux un peu écarquillés, ses lèvres légèrement entre-ouverte, elle secoua la tête pour perdre sa rougeur et changea de sujet lui proposant de passer à l'infirmerie dans le but de soigner son poignet. La réaction obtenue ne fût pas celle escomptée à l'origine... Elle haussa un sourcil, avait-elle dit quelque chose de mal ? Peut-être devrait-elle changer de sujet ? Ca ne serait pas une mauvaise idée... La brunette décida donc se présenter, soulignant au passage que si elle pouvait faire quoi que ce soit pour lui venir en aide, elle le ferait.

Il semblerait que cette option ait marchée. Son interlocuteur finit par se présenter, enfin à moitié... Pas complétement, il avait soudainement mis fin à sa phrase. Elle savait juste qu'il s'appelait Alexandre, et qu'il lui avait demandé de cesser ses excuses. Nina hocha la tête, en souriant faiblement. Bon c'était pas tout ça, mais maintenant il fallait peut-être qu'elle aille à son dortoir... La jeune femme se releva à son tour et au moment même où elle s'apprêtait à lui poser une question, elle le vit reculer alors qu'il s'était remis, de lui-même, à parler de son poignet. Nina remarqua rapidement les escaliers et s'approcha de lui en tendant le bras comme pour le retenir.

"Attention ! Les esca..."

Trop tard... Trop lente... Elle n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'elle le vit tomber dans les escaliers. La jeune femme sursauta légèrement se précipitant dans les escaliers pour lui venir en aide. Elle remarqua une feuille de papier soigneusement pliée posée sur une des marches, sans doute appartenait-elle à ce jeune homme. Nina la saisit et appela à deux pensionnaires de l'orphelinat pour lui venir en aide. Ces derniers portèrent Alexandre pour le sortir des escaliers et venir l'allonger dans le couloir. La surveillante se redressa et les suit avant de les remercier et de leur demander de partir !

Nina s'agenouilla à côté du jeune homme et pris une petite bouteille d'eau de son sac, ainsi qu'un mouchoir en tissu propre. Elle imbiba le tissu d'eau et le passa doucement sur le visage de son interlocuteur avant de le poser sur son front, espérant que la fraîcheur de l'eau puisse avoir un quelconque effet sur lui. La brunette se releva un instant venant s'agenouiller derrière lui et posa doucement sa tête sur ses jambes, ça serait toujours plus confortable que la dureté et la froideur du sol.

Que pouvait-elle faire de plus ? Appeler l'infirmière ? L'idée aurait été bonne si elle n'avait pas vu la réaction qu'il avait quelques minutes plutôt... La jeune femme se rappela soudainement qu'elle avait trouvé ce fameux papier dans les escaliers. D'ailleurs, elle l'avait toujours dans la main... Elle le scruta un instant avant de doucement le déplier pour constater qu'il s'agissait d'une lettre. Nina fit une moue, elle ne pouvait pas lire cette lettre ! C'était d'une impolitesse effroyable de se mêler des affaires des autres. Mais d'un autre côté... La lettre n'était peut-être pas à lui, peut-être qu'un orphelin l'avait perdu dans les escaliers. Si c'était le cas, elle devait savoir à qui elle s'adressait pour pouvoir lui rendre.

La demoiselle posa les yeux sur le papier balayant les lignes du regard... Les mots qui lui sautèrent aux yeux la marquèrent d'une étrange façon. Elle réalisa rapidement que la lettre appartenait à Alexandre et il semblait qu'il l'avait écrite de sa main. Prenant une légère inspiration, elle se mit attentivement à lire cette lettre, assimilant les mots, écarquillant de plus en plus les yeux. Elle finit par porter une main sur ses lèvres, visiblement choquée par le lourd passif du jeune homme. Comment pouvait-on subir tant de choses en si peu de temps ? C'était à peine croyable ! Pourtant, aux premiers abords, il ne semblait pas être quelqu'un de marqué par toute cette souffrance. Nina soupira, maintenant elle comprenait mieux sa réaction face à l'infirmerie, c'était totalement légitime.

Après avoir lu la lettre dans son intégralité, la surveillante ferma les yeux en soupirant... Elle semblait totalement bouleversée parce qu'elle venait de lire. En réalité, elle avait même versé quelques larmes tant l'histoire du jeune homme était terrible ! La demoiselle replia doucement le papier, le posant à côté d'elle et baissa la tête avant de souffler.

"Mon dieu... Il semblerait que la vie ne vous ait pas fait de cadeaux... Si seulement je pouvais vous être utile en quoi que ce soit..."

Elle observa sans rien dire son interlocuteur qui semblait encore inconscient, sa tête étant toujours posée sur les jambes de la jeune femme. Nina esquissa faible sourire, posant le revers de sa main sur sa joue. Au fond, en le regardant plus attentivement, sans avoir peur de le mettre mal à l'aise puisqu'il était inconscient, elle trouvait vraiment beau.

Voila ce qui arrivait quand l'on devenait trop nerveux. Voila ce qui arrivait quand on parlait de choses douloureuses à Alexandre. Voila juste le tableau parfait..Alexandre devenait soudainement très nerveux en écoutant Nina. De l'aide lui ? C'est à peine si il connaissait ce verbe..aider..Recevoir de l'aide ? Alexandre ? Jamais...Jamais Alexandre ne recevrais de l'aide..Jamais..Après son passé assez dur, qui lui avait empoisonné la vie, Alexandre refusa toute aide depuis la mort de sa famille, surtout depuis la mort de sa mère..Elle qui criait alors qu'elle avait besoin d'aide, elle qui suppliait son mari d’appeler les médecins..Et elle qui ne tarda pas à décéder devant les yeux du pauvre enfant..Comment pouvait-il une seule seconde vouloir, penser, ou même supplier d'avoir de l'aide ? Oh non..Malgré sa faiblesse, Alexandre restait seul, et il s'en sortait parfaitement ! Du moins, c'est ce qu'il croyait..

Alexandre avait forcement besoin de quelqu'un pour l'aider, qu'il le veuille ou non ! C'était obligatoire..Surtout depuis son fameux accident..Son accident qui eu des conséquences sur Alexandre..Non seulement mentalement, mais également physiquement ! Alexandre avait tout d'abord perdu tout souvenirs de ses anciens amis qui faisaient tout pour les lui rappeler..En vain, Alexandre avait même peur d'eux..Mais étrangement, il se rappelait de son passif..Il se rappelait des coups qu'il avait reçu, des viols qu'il avait subit ! Il se rappelait des cris de sa propre famille, mais..Il ne se rappelait pas de la promesse faite à sa soeur..Et ceci le démangeait..Il faisait tout ce qu'il pouvait pour se souvenir de cette fameuse promesse, sans y arriver. Et puis physiquement, il avait le poignet blessé, pas cassé..Mais au fur et à mesure que le temps passé, au fur et à mesure, sa blessure s’aggraver..

Alexandre avait aussi beaucoup maigris ! Mais étrangement encore, ses abdominaux et son torse musclé était encore là..Peut-être que la vie voulait enfin lui faire un petit cadeau ? Depuis cet accident encore, Alexandre ne mangeait plus, enfin, presque plus..Il sautait plusieurs repas, se contentant de manger deux ou trois biscuits. Cela lui suffisait amplement. Alexandre n'était pas quelqu'un qui mangeait énormément ! Et depuis ses quatre ans, c'était comme çà ! Et il était parfaitement habitué ! Enfin..Alexandre étant donc nerveux comme jamais, recula encore et encore, n'aimant pas l'idée de se faire aider. Mais reculant un peu trop, Alexandre tomba sur les escaliers. Son dos en pris un sacré coup ! Et son poignet, n'en parlons pas. Il avait lui aussi frappait violemment le coin d'un des escaliers. Pendant un instant, Alexandre se replia sur lui même tellement la douleur était grande. Puis finalement, trop faible pour lutter, il se laissa enfin tomber sur ces marches, au risque de devoir se faire aider.

Cependant, sa lettre, tomba de sa poche et se posa sur l’escalier. Mais étant dans l'inconscience, Alexandre ne pouvait la rattraper. Il était dans une sorte de sommeil qui envahissait son corps peu à peu, l'empêchant ainsi de se réveiller, malgré le fait qu'il essayait. Mais même dans son sommeil, Alexandre sentit qu'on le soulevait pour le poser sur le sol froid et dur, qui ne faisait qu'empirer les choses pour son dos. Pourtant, aucune marque n'était faite dans ce dernier, juste un coup sur la colonne vertébral qui le faisait souffrir. Alors qu'il était encore inconscient, il sentit une nouvelle fois qu'on lui souleva sa tête pour la poser sur quelque chose. Mais quoi ? Aucune idée. A ce moment précis, il ne se doutait pas une seule seconde que Nina pouvait lire la lettre, il ne le pensait même pas !

Mais en même temps, il ne pourrait pas lui en vouloir quand il l'apprendrait, puisque son geste était légitime ! Oui, cette lettre pouvait appartenir à n'importe quel personne de l'orphelinat, si jamais elle ne l'avait pas vus tombée de la poche du jeune homme. Malgré le fait qu'il aurait aimé ne jamais en parler, Alexandre était gentil et même un peu trop bon pour ce genre de chose. En vouloir à une personne, c'était comme devoir choisir entre garder sa soeur ou sa mère en vie. C'était un choix très dur..Enfin bref, encore endormit, Alexandre rêva soudainement qu'une de ses anciennes violeuses, du nom de Merry, essaya de recommencer son petit jeu. Il se mit alors à bouger, la tête sur les cuisses de la jeune femme, et il commençait légèrement à se débattre. Alexandre avait peur, il était rongé par ce sentiment. Bougeant maintenant assez rapidement, il crispa ses mains au sol, essayant de s'accrocher pour résister à son cauchemar. Et dans son sommeil, il prononça des mots..

"Non..Je..Je veux pas..Pitié..Laissez moi..!"

Le jeune homme se mit alors à trembler, ayant quelques gouttes de sueurs venant apparaître sur son front. Il se crispa de tout son être, ayant cette fois-ci plus peur que toutes les autres fois. Le jeune homme se débattait pour sortir de son cauchemar, mais pour l'instant, il ni parvenait pas ! Puis soudainement, il ouvrit ses yeux et se redressa brutalement, respirant assez bruyamment sur le coup. Les yeux rivés sur le sol, un regard envahit par la peur, Alexandre ne savait plus ou se mettre, surtout que son dos lui faisait très mal..Il porta une main à son dos, puis finalement, il l'enleva pour la poser sur son poignet. Etant fatigué, Alexandre se laissa retomber par terre, la tête sur les cuisses de Nina.

"Pardon..."

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Comme il est frustrant de se sentir insignifiant, petit, inutile, ridiculement faible et fragile. Affronter la réalité n'est pas une chose facile à accepter et encore moins à assimiler, certains préfèrent même fuir la vérité plutôt que de devoir l'accepter. D'autres se contentent simplement de la nier et continuer leur vie comme-ci cette réalité n'avait jamais existé. Il est tellement douloureux de voir la vérité en face quand elle ne va pas dans le même sens que vous. Il est tellement doux et agréable de rester dans ses illusions et de s'y engluer jusqu'à l'étouffement... Pourtant, plus dur sera la chute.

Nina a passé quelques années à fuir la réalité, à la repousser, à s'en cacher, à l'ignorer, à la frôler, à lui rire au nez avant de brutalement devoir l'affronter et l'assumer. La chute a fait mal, très mal... Aujourd'hui, elle ne nie plus la réalité et préfère l'accepter quand elle se présente à elle plutôt que de prendre le risque de se brûler une nouvelle fois les ailes. À cet instant précis la réalité qu'elle se devait d'affronter était celle de sa faiblesse et de sa petitesse face à la lettre qu'elle venait de lire. La surveillante aurait vraiment aimé pouvoir être d'un quelconque secours envers Alexandre. Pourtant, elle était forcée de se rendre compte qu'elle ne pouvait rien faire de particulier.

La brunette dériva son regard du visage endormi de son interlocuteur à la lettre qu'elle avait reposée au sol. C'était angoissant de savoir que quelqu'un avait autant souffert, avait vécu tant d'horreur et, pourtant, semblait être encore debout. Bien du monde se serait laissé crever ou se serait devenu fou à sa place ! La jeune femme s'étonna elle-même en réalisant qu'elle se souvenait parfaitement de chaque mot, de chaque virgule, de chaque tournure de phrase de cette lettre. C'était à croire que l'histoire d'Alexandre l'avait fortement touchée.

La surveillante haussa un sourcil en sentant l'atmosphère s'agiter légèrement, comme-ci qu'une tension se formait peu à peu. Elle tourna doucement la tête pour observer à nouveau le jeune homme et le fit s'agiter, s'angoisser, se crisper, se débattre, prononcer quelques mots qui eurent le don de surprendre la demoiselle. Nina ne savait pas quoi faire, devait-elle le réveiller ? Devait-elle essayer de le calmer ? De quoi rêvait-il ? Avec tout ce qu'il avait vécu, comment pouvait-elle savoir quel souvenir le hantait plus qu'un autre ?

Remarquant que les gouttes de sueurs -ou peut-être de terreur ?- s'étaient mises à perler sur son front, Nina reprit un mouchoir pour le passer doucement sur son front. Elle se stoppa net en le voyant ouvrir les yeux, sursautant légèrement lorsqu'il se redressa. C'était brutale comme réveil... ! La jeune femme ne bougea pas d'un pouce se contentant de l'observer sans dire un mot. Il semblerait que dans sa chute, il se soit fait mal aussi bien au dos qu'à son poignet qui était déjà blessé.

Nina fit une petite moue, elle se sentait un peu fautive de la chute d'Alexandre. Elle n'avait toujours pas prononcé un seul mot et le laissa retomber au sol -et donc reposer sa tête sur ses cuisses- sans rien dire. La brunette haussa un sourcil en l'entendant parler, de quoi s'excusait-il exactement ? Elle ne se souvenait pas qu'il ait fait quoi que ce soit qui puisse mériter des excuses. La jeune femme lâcha un doux sourire en l'observant et passa une main sur son front pour lui dégager quelques mèches de cheveux.

"De quoi t'excuses-tu... ?"

Le tutoiement était venue de lui-même, Nina était même gênée qu'il est fait son apparition... Mais d'un autre côté, il semblait qu'ils soient tout deux proches en âge. Et puis elle n'aimait pas vouvoyer, ce n'est pas beau de vouvoyer, ça vieillit les gens et c'est hypocrite comme façon de parler.

La surveillante regarda autour d'elle, les orphelins semblaient bien curieux d'un seul coup. Un petit regroupement de personnes commençait à se former autour d'eux, alors qu'un flot de murmures en tout genre s'était soulevé en vague dans la foule. Les regards étaient braqués tantôt sur Alexandre, tantôt sur elle, tantôt sur eux deux en même temps. Cela en devait agaçant et étouffant comme situation... Comment pouvait-elle prétendre à engager une quelconque conversation ou une quelconque proposition d'aide si les orphelins venaient autant jouer les curieux ?

"Que faites-vous donc ici ? Circulez immédiatement ! Il n'y a rien à voir !"

Peu de personnes arrivent à imaginer que Nina puisse être autoritaire et pire encore qu'elle puisse être convaincante dans ce rôle ! Après tout depuis sa tendre enfance, elle a toujours, toujours eu cette petite voix posée et d'une grande douceur... Comment peut-on imaginer de quelqu'un de si petit et d'une telle douceur puisse se montrer strict ? Pourtant, lorsqu'elle s'était adressée aux orphelins, la brunette avait été d'une autorité remarquable. Et malgré l'intonation naturelle de sa voix, tout le monde avait pu ressentir la fermeté de ses mots et la foule s'était rapidement dissipée sans réclamer son dû.

La jeune Ayame soupira doucement en secouant la tête, ce que l'être humain peut être curieux ce n'est pas croyable. Son regard se reposa doucement vers Alexandre, elle esquissa un bref sourire avant de se montrer un peu plus sérieuse. Comment allait-elle aborder les sujets ? Premièrement elle devait lui dire pour la lettre... Deuxièmement elle devait le convaincre d'accepter son aide. Elle s'avançait dans une croisade où elle était pas sûre de gagner, en réalité elle était même persuadée qu'elle allait combattre en étant sûre de perdre.

"Hum... Je ne sais pas trop comment est-ce que je pourrais annoncer cela mais... Je... J'ai trouvé vo... La lettre dans les escaliers... Ne sachant pas à qui est-ce qu'elle pourrait appartenir j'ai... j'ai du la lire..."

Nina détourna faiblement le regard, ça la gênait d'avoir dû lire le contenu de cette lettre... Après tout, peut-être qu'il n'aurait voulu que ça ne se sache jamais. Elle soupira faiblement lâcher à demi-mot des excuses et secoua doucement la tête... Ce n'était que la première partie de sa bataille ! Elle attendit, malgré tout, une réaction de la part d'Alexandre avant d'entamer la situation de ses paroles. Comment pouvait-elle le convaincre d'accepter son aide... ? Ne serait-ce au moins que pour le soigner un peu.

"Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous teniez le dos lorsque vous vous êtes redressé tout à l'heure... Je suppose que la chute a été des plus douloureuse... Si je peux vous aider en quoi que ce soit ou soulager un peu la douleur."

La surveillante cessa de parler... Ça ne sert à rien de le saouler de paroles, alors autant attendre une quelconque réaction ou réponse de sa part. Elle porta son regard sur la montre à son poignet, il allait être midi passé de quinze minutes. Le couloir -ainsi que tous les autres- s'était soudainement vidé, on entendait plus un bruit... Les orphelins étaient tous partis manger, il n'y avait plus personne qui ne traînait dans le coin sauf peut-être Nina et Alexandre. C'était désert, c'était calme... La situation semblait presque étrange, tout comme ce silence qui avait pris place dans le couloir.

Accepter l'aide de quelqu'un devenait désormais impossible pour Alexandre, c'était au dessus de ses forces. C'était inimaginable, impensable, il ne pouvait pas, c'était dur, tellement dur..Il n'y arriverait surement jamais..Accepter l'aide..Apprendre à faire ça ne demandé pourtant rien de bien dur..Mais, pour Alexandre, ce n'était pas possible. Accepter l'aide de quelqu'un serait comme causer sa propre perte pour le jeune Masayori..Mais après avoir vu sa mère mourir sous ses yeux, comment ne pas le comprendre..Sa réaction était pourtant si simple et compréhensible pour lui ! Mais pour d'autres, sa réaction, le refus d'aide, devenait assez pesant, et dur à accepter. Même ses anciens amis n'avaient pas réussi à l'aider, non, Alexandre se débrouillait tout seul, comme un grand.

Mais seulement, Alexandre n'arrivait pas à s'en sortir, tombant peu à peu dans un énorme gouffre qui lui empoissonnait la vie..Il ne tenait debout à présent que sur un simple fil, très fin et tranchant à la fois pour ceux qui essayaient de l'approcher. Si seulement il pouvait, il aurait déjà trouvé le repos éternel..Seulement..Il ne le pouvait pas, non, il ne pouvait pas. Il n'en avait pas le droit, et il ne voulait pas non plus..Le dernier des Masayori avait comme destin de se battre jusqu'à la mort, ce qu'Alexandre faisait..Et puis, il avait autre chose à accomplir avant de quitter cette planète là..Il devait accomplir la promesse faite à sa soeur..Le problème est le suivant..De quelle promesse s'agissait-il ? Aucun souvenir de ce moment là..Aucun..

Et cela l’agaçait, il faisait tellement d'effort pour parvenir a s'en rappeler ne serais-ce rien qu'un peu...Seulement, la vie voulait que son destin se déroule comme-ci, et pas comme-ça. Et Alexandre en souffrait...Il en souffrait beaucoup..Mais pourtant, et malgré tout, Alexandre gardait le sourire, toujours ! Il ne le perdait jamais ! Non non, inquiété les gens, il n'aime pas çà. Donc il faisait croire que tout allait bien, gardant ainsi le sourire. Seulement,tout allez mal..Après plusieurs tentatives de suicides, Alexandre s'était fragilisé..Et ce, depuis le collège ! Beaucoup de garçons âgés vers 13/14 ans profité souvent de la faiblesse d'Alexandre pour le frapper. Et ceci, il s'en rappellera toujours, ces coups qui lui faisait si mal..

Tout le monde, oui tout le monde, si bien les garçons que les filles se moquaient de lui. Voir un garçon maigre était-il si rigolo que ça ? Pour les idiots dans leur genres, oui, apparemment. Il était toujours seul, oui toujours ! Et cela aussi il le vivait mal, la solitude..Mais quand il n'était pas seul, il se faisait violé...Quel enfant âgé de 13 ans seulement pouvait supporté ça ? Qui donc ? Pas grand monde, seulement lui, il le pouvait, il survivait ! Il survivait pour sa famille, il survivait pour sa soeur. Il survivait juste pour eux..Puis à force de grandir, Alexandre se faisait malgré tout violé..Mais il mangeait...Il parvenait à se procurer un peu de force pour avancer...Trouvant ainsi rapidement des muscles en aciers..

Les viols s'arrêtaient progressivement, et Alexandre arriva enfin à se faire quelques amis..Des amis qui étaient prêt à tout pour lui ! Voila ce qu'il appelait avoir des amis en or ! Puis ses fameux amis lui conseilla d'écrire son passé douloureux sur un carnet intime. Mais n'en possédant pas, il l’écrira alors sur une feuille, erreur qui venait de lui être fatidique. Alors qu'il venait de tomber, se cassant littéralement le dos et le poignet, sa lettre qui était glissée dans sa poche tomba sur une des marches des escaliers. Mais Alexandre, inconscient, ne s'en rendit pas conte. Puis après s'être réveillé, s'étant recouché sur les cuisses de Nina, il venait alors d'apprendre qu'elle l'avait lut.

Un léger soupir sortit de la bouche d'Alexandre, laissant ainsi Nina dégager quelqu'une de ses mèches de cheveux. Puis il constata qu'elle avait une assez grande autorité, pour le simple fait que les orphelins qui s'étaient formés autour d'eux étaient aussitôt partis. Alexandre tendit alors la main vers la lettre et la prit, venant la serrée contre lui avant de soupirer une nouvelle fois. Alexandre ne pouvait pas, mais alors pas du tout lui en vouloir ! Elle avait eu raison ! Puis Alexandre se redressa doucement, puis se releva complètement, avant d'enlever son t-shirt a manches longues tâché de sang. Il soupira une nouvelle fois, déclarant :

"Ne t'en fais pas, tu as eu raison de la lire, il fallait bien savoir à qui appartenait ce passé si dur à acceptée...Et non, tu ne peux pas m'aider..Je me débrouillerais seul.."

Rivant son regard vers son torse, Alexandre passa une de ses mains dessus, avant de soupirer faiblement. Se retrouver devant une jeune femme, torse nu, dévoilant ainsi ses abdominaux et ses muscles, le gêné plus qu'autre chose. Mais son t-shirt s'accroché à son dos, et cela lui faisait mal..

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Hum... ? Comment pourrait-on décrire Nina avec quelques mots simples ? Voyons... Prenez une dose monstrueuse de douceur, un bon kilo d'altruisme, une trop grande pincée de fragilité, quatre cuillères à soupe de sourires, six-cent grammes d'angoisses délayé à un manque de confiance en elle, un litre de maturité, une dose de jolie maladresse et surtout... Surtout : un joli kilo d'obstination ! Oui, Nina est têtue... Très têtue, trop têtue ! Le bonheur des autres et leur bien-être passeront toujours, toujours avant son propre bonheur. Quittes à s'écrouler d'épuisement, quittes à s'en ruiner la santé. Elle est comme ça et cet état de fait ne changera pas !

La surveillante fit une petite moue en le voyant se relever avant de pousser un long soupire à ses paroles. Elle baissa un instant la tête, la secouant doucement de droite à gauche... Qu'on veuille refuser de l'aide est une chose -légitime dans cette situation- mais quand on se retrouve dans un état si mauvais, il voudrait tout de même faire preuve de bons sens. Son regard se leva doucement et se posa, dans un premier temps, sur le poignet du jeune homme... Il était dans un sale état, la chute ne l'avait pas raté. Nina grimaça un peu, culpabilisant encore un peu plus... Cette fois encore, elle aurait mieux de tourner cette fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Alexandre ne se serait pas retrouvé dans une telle situation.

Commet vous feriez-vous, vous ? Si vous vous trouviez face à quelqu'un qui a toutes les raisons du monde pour refuser en bloc votre aide ? Que pourriez-vous concrètement lui dire pour qu'il change d'avis ? Vous vous sentiriez tout aussi impuissant que la petite brunette, toujours assise au sol. Plus encore si vous connaissiez les raisons de ce refus, vous seriez comme elle totalement désemparé. Elle ne pris même pas la peine de réagir à ses paroles puisqu'elle ne savait pas trop quoi lui dire.

Ce ne fût qu'à cet instant qu'elle réalisa que son interlocuteur avait retiré son t-shirt et se retrouvait torse nu. Nina se mit soudainement à sentir ses joues chauffer... Elle ? Rougir ? C'était pas son genre pourtant ! Qu'est-ce qui lui arrivait d'un seul coup ? Elle en avait vu pourtant des hommes torse-nu devant elle ! C'était quoi soudainement cette façon de rougir devant lui, plus qu'un autre ? Bon... Il fallait l'avouer Nina avait remarqué un détail important, en plus d'être beau, il avait un corps qui ferait rougir bien des femmes ! Et la demoiselle ne semblait être insensible ni à ce détail, ni à son charme comme cela avait été le cas avec d'autres hommes... Mais rougir, non c'était pas son genre du tout !

La jeune femme se mit soudainement à secouer la tête, fermant les yeux histoire de reprendre ses esprits comme il faut et de dissiper ses rougeurs. Elle poussa un autre soupire et finit par se relever à son tour faisant doucement voler quelques mèches de cheveux au passage. Son regard se déporta cette fois-ci sur le t-shirt et y remarqua les traces de sang dessus, son regard se déforma un instant sous une grimace... Sa culpabilité avait atteint un point de non-retour cette fois-ci. Elle leva un instant les yeux pour observer Alexandre se décida à prendre la parole.

"Il ne m'est pas envisageable de te laisser dans cet état... La chute a eu lieu par ma faute et au vu de vot... ton t-shirt, je ne pense pas que tu sois en état de pouvoir soigner ton dos par toi-même."

De la douceur encore et toujours dans la voix, bien qu'une immense pointe de culpabilité se faisait ressentir. Elle avait beau essayer de la masquer, elle n'y était pas parvenue. Lorsqu'elle réalisa que sa propre voix venait de la trahir, Nina se pinça les lèvres et baissa le regard en soupirant légèrement avant de souffler faiblement.

"C'est le minimum que je puisse faire après tout..."

HRP:

Alexandre était quelqu'un d'assez gentil en globalité. Oui, en globalité. Alexandre, malgré les nombreux refus d'aides qui ne faisaient que s'empiler de jour en jour, était toujours là pour le peu de ses amis. Même pour des inconnues, ou des connaissances ! La preuve, il était allé aider cette jeune femme, qui avait eu un soucis avec sa valise. Qui aurait fait ça ? Pas grand monde, ce ne serait qu'une perte de temps non ? Pourtant, même en se faisant mal, et bien Alexandre continua jusqu'au bout de porter secours à cette jeune femme. C'était tellement évident, c'était tellement, humain pour lui. Humain, lui qui avait vécu avec des ordures toute sa vie..

Oui, ce faire violer, ou bien, se faire battre, c'était la chose la plus horrible que pouvait subir un de ces êtres si fragiles venant de la famille Masayori. Et pour n'importe quel autre personne, c'était horrible. Beaucoup trop..Alexandre en souffrait trop. Il faisait de son mieux pour oublié son passé, seulement, étant seul, il ni arrivait pas. C'était tellement, inimaginable pour lui de recevoir de l'aide de quelqu'un, tellement ! Après tout, le peu d'aide qu'il avait "accepté" n'avait fait que le plongé dans un gouffre. Voila ou il se trouvait actuellement, un trou noir, sans retour prévus pour lui.

Il était coincé dedans, et il n'arrivait pas à en ressortir. C'était douloureux pour lui, très..Mais malgré sa douleur, malgré ses peines, Alexandre restait debout. Juste pour sa soeur..Alexandre pouvait être donc, très gentil, mais aussi...très méchant..Oui..Surtout si Alexandre venait à être en couple..Oh oui..Il serait capable de tuer la personne qui oserait faire du mal a sa bien aimé. Il ne pourrait le supporter, il ne le pourrait pas..Malgré tout, il restait quelqu'un d'assez intentionné, intelligent, gentil.. Se retrouvant donc torse nu devant la jeune femme, qui ne semblait pas insensible à son corps peut-être ?

Oui, Alexandre n'était peut-être pas quelqu'un aimant ce venter, mais Alexandre avait un réel corps de rêve. En plus de son visage au trait fins et apaisant, de ses yeux dans lequel on pouvait plongé dedans, le corps d'Alexandre était sublime tout simplement..Ses muscles si parfait, ses abdominaux au trait fins, tout cela plaisait aux femmes. De plus, sa peau était douce, et ça, c'était la cerise sur le gâteau. D'ailleurs, Alexandre ne s'était jamais demandé la raison pour laquelle il se faisait violé, jamais..Elle était pourtant assez simple, il était faible, attirant..

Alexandre regarda alors Nina qui semblait culpabilisée. Il ni avait pas de quoi. C'était uniquement de la faute d'Alexandre..uniquement de la sienne ! Si il ne s'était pas si vite emporté, Alexandre n'aurait pas chuté, ni même n'aurait pas empiré sa blessure non non ! Il était juste le maître de la douleur qu'il venait de ressentir..Il la regarde alors, encore un peu. Sans vous mentir, il l'a trouvait très jolie, très charmante, mignonne comme un coeur..Il sentit alors ses joues rougir, il secoua la tête. Nina voulait absolument l'aider, mais en l'écoutant, il ne faisait que sourire tristement. Une fois qu'elle eut finit, il prit à son tour la parole :

"Écoutes, tu es un amour de vouloir t'occuper de moi en m'aidant..Mais..Oublies cette idée.."

Spoiler:

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Nina ne fut par surprise par la réaction d'Alexandre... Elle savait que de toute façon ce combat était perdu d'avance. Elle avait beau essayer encore et encore, insister autant qu'elle le désirait ; il était clair que le jeune homme campait fermement sur ses positions. Et la surveillante avait beau être d'un naturel buté, elle savait parfaitement quand il fallait baisser les armes et abandonner quelque chose.

La jeune femme avait marqué un temps d'arrêt lorsqu'elle le vit rougir sans trop savoir pour quelles raisons d'ailleurs... Mais elle ne préféra pas insister, là aussi elle avait pas envie de batailler de prendre le risque de se heurter à plusieurs murs. C'était déjà terriblement frustrant de voir qu'elle ne pouvait pas lui venir en aide, alors pas la peine d'aller parler de quelque chose d'aussi secondaire d'un rougissement. Bien qu'il fallait qu'elle se l'avoue, ça l'intriguait un peu... Et elle l'avait presque trouvé craquant avec ses rougeurs sur les joues.

La brunette secoua la tête en soupirant... Ce n'était pas la peine d'insister plus longtemps où traîner dans les couloirs sans raison. Elle se tourna en direction de ses affaires, visiblement attristée de voir à quel point le vécu de cet homme pouvait encore affecter les choix de ce dernier. Se dirigeant vers son petit bazar, elle rangea les deux-trois conneries qu'elle avait sorti et leva la tête. Son regard se déporta vers les escaliers où Alexandre était tombé... Son visage fut déformé par une grimace, il était clair qu'elle s'en voulait.

C'était d'ailleurs pour ça qu'elle n'avait pas même pas réagi lorsqu'elle entendit son interlocuteur lui dire qu'elle était "un amour" ! Pour elle c'était naturel de venir en aide aux autres... C'était naturel d'essayer de soulager la peine de quelqu'un... Plus encore quand on lui a soudainement fait peur et qu'on est responsable d'une chute aussi violente.

Ses pensées dérivèrent rapidement de la chute à la lettre... C'était dingue comme ce morceau de papier l'obsédait ! Nina s'était surprise à pleurer en la lisant, elle espérait d'ailleurs ne pas avoir tâché le papier. Ça la rendait dingue de savoir que quelqu'un avait autant souffert, semblait toujours souffrir malgré les apparences et essayait malgré tout de s'en sortir par lui-même. Ça la rendait malade de ne pouvoir rien faire pour le soulager un minimum... Elle connaissait parfaitement la terreur qu'on ressentait lorsqu'on savait qu'on allait recevoir des coups. Elle avait eu un aperçu de la peur qu'on ressentait avait de se faire violer à cause de ce que son frère avait subi. C'était terrible ! Malsain ! Atroce ! Tout ce que vous voulez !

Etant de dos à Alexandre, Nina porta une main à ses lèvres retenant à nouveau sanglot. Elle secoua la tête en fermant les yeux, essayant de ravaler des larmes qui avaient perlé dans le coin de ses grands yeux. La brunette inspira doucement en prenant ses affaires et baissa un peu la tête tout en s'adressant à Alexandre.

"Bien je vais essayer de regagner mon dortoir... Tu ferais bien de vous rhabiller, j'ai remarqué des élèves rougir à la simple vue de ton corps. D'un côté... Je les comprends un peu."

Si la fin de ses mots avaient soufflés à demi-mot, la surveillante rougit légèrement. Elle ravala doucement sa fierté et se tourna en direction du jeune homme. Sa tête se pencha légèrement, un triste sourire se forma sur ses lèvres, alors que ses yeux semblaient toujours être emplis de larmes... Restant un moment silencieuse, elle se contenta d'observer Alexandre avant d'inspirer doucement et de souffler d'une voix cassée.

"Je suis sincèrement désolée... Vraiment... J'aurais aimé pouvoir te venir en aide..."

La jeune femme se pinça les lèvres en laissant un flottement s'installer dans le couloir. Son regard scrutait étrangement celui d'Alexandre avant de dériver vers le sol. Elle soupira doucement et se tourna en direction des escaliers, commençant à partir sans savoir où était les dortoirs...

HRP:

La fameuse expression "Les apparences sont parfois trompeuses", était belle et bien réelle. Oui ! Vraiment très réelle ! Pourquoi, vous dites-vous? Et bien, elle était vrai, puisque derrière le grand sourire d'Alexandre ce cachait en réalité une terrible et monstrueuse souffrance. Qui pourrait supporter ça ? Vous peut-être ? Sincèrement, j'en doute. Personne ne pourrait supporter l'affreuse douleur que supportait Alexandre. Mais lui, pourquoi arrivait-il à la supporter dans ce cas ? Pourquoi ne voulait-il pas montrer sa faiblesse ? Sa peur ? Pourquoi ?

Et bien Alexandre ne voulait quitter ce monde qu'après avoir accomplis la promesse faite à l'époque, à sa soeur. Et cette promesse, il la fera, coûte que coûte. Quitte à en perdre la vie ! Oui, il la fera ! Il ferait également tout son possible pour s'en rappeler. Mais pour l'instant, ce n'était pas possible. Malgré ça, Alexandre souriait, lorsqu'il était en présence de personnes, mais quand il était seul, il en profité pour pleurer. Même si il pleurait juste trente secondes, il pleurait.

Cela lui faisait un bien fou de tout pouvoir lâcher. Mais depuis son arrivée dans ce fameux pensionnat, il avait déjà pus voir que des jeunes filles lui tournaient autour. Ce qui avait tendance à l'agacer. Voila pourquoi il restait seul. Si il allait avec des jeune filles, il se ferait harceler. Et si il allait avec des garçons, il se ferait taper. La jalousie ! Et oui ! Alexandre avait vraiment tout pour plaire, vraiment tout ! Un corps de rêve, un charme vraiment sublime, puis sa faiblesse le rendait mignon, oui, mignon. Son regard souffrant, ou celui remplis de larmes faisait la plus part du temps beaucoup de peine, a n'importe qui !

Que ce soit une connaissance, un inconnue, ça faisait de la peine. Pas à vous ? Enfin bref..Alexandre resta alors là, en face de Nina, encore torse nu. Plusieurs jeune filles passaient à coté de lui, le scrutant, le dévorant des yeux. Cette situation avait tendance à gêné Alexandre. Mais que voulez-vous ? Nina regarda alors Alexandre, lui disant alors qu'il valait mieux qu'il remette son t-shirt, car son corps faisait rougir les femmes. Puis alors, elle dit qu'elle les comprenait un peu. Alexandre sentit ses joues s'enflammaient d'un seul coup. Son corps avait donc fait rougir Nina ? Etant littéralement gêné, il reprit alors son t-shirt et l'enfila doucement, avec quelques difficultés. Seulement, il n'avait pas entendu le début de la phrase de Nina. Donc il n'avait pas put comprendre qu'il allait de nouveau se retrouvait seul.

Cette idée le frustrait, cette idée le poignarder, le hantait nuits et jours. Il ne pouvait plus accepter d'être seul, il ne pourrait pas tenir. Alexandre comprit aussi que Nina s'en voulait. Mais la chute d'Alexandre était programmée. Puisque cette chute avait eu lieu, c'était son destin, donc elle n'avait pas à s'en faire ! Elle ne pouvait pas savoir non plus le passif d'Alexandre sans avoir lus la lettre ! Donc elle ne pouvait pas savoir qu'il avait peur des infirmiers ou autre. La jeune fille rassembla alors toutes ses affaires, puis elle se tourna en direction d'Alexandre, lui disant qu'elle était vraiment désolée de ne pas pouvoir lui venir en aide. Il resta un moment sans rien dire, avant de la voir s'éloigner. Il comprit à ce moment là qu'elle partait.

Alexandre se pencha vers sa lettre, et la prit en la serrant dans sa main, puis il la mit dans sa poche. Puis soudainement, quand il la vit s'éloigné un peu trop à son gout, il la rattrapa, prenant sa main et la serrant dans la sienne. Alexandre pleurait. C'était si rare qu'il pleure devant du monde. Mais il n'en pouvait plus, il était à bout. Laissant ainsi les larmes roulaient sur ses joues, il la regarda dans les yeux. A ce moment là, son regard de peur, et de souffrance s'installa dans ses yeux. Ce fameux regard qui faisait de la peine à tout le monde, la plus part du temps..Il essaya de ravaler ses larmes, en vain, puis il dit :

"..Je..Je te laisserais me soigner...mais..Mais ne me laisse pas seul...Je t'en pris.."

A ce moment là, il fonda littéralement en larmes, étant seul dans le couloir, aux cotés de Nina..

Spoiler:

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Nina fait partie de ces gens bourrées de bonnes intentions... Elle n'aime pas faire du mal aux personnes qui l'entourent ; à moins que les personnes en question l'aient cherché. Mais même dans ce cas-là, il faudrait la repousser dans ces derniers retranchements... Elle n'aime pas s'énerver, elle n'aime pas crier ou se montrer violente. Cette partie d'elle-même n'est que peu contrôlable et lui fait même peur. La jeune femme la fuit autant qu'elle le peut, bien qu'il arrive qu'elle se fasse rattraper par cette ombre d'elle-même.

La surveillante ne propose jamais son aide dans le but de pouvoir demander quelque chose en retour. Ça n'est pas dans sa façon d'être et puis elle trouve cette façon d'agir assez malsaine... Pour les choses se présente de cette façon : soit on aide quelqu'un, sans espérer quelque chose de particulier, soit on ne dit rien et passe sa route... Bon forcément les choses ne se déroulent pas toujours comme le voudraient ! Surtout aujourd'hui... La brunette a essuyé un cuisant échec. C'était frustrant et déstabilisant pour elle.

Ainsi plutôt que de continuer à insister en vain, la jeune femme préféra s'éclipser. Ses affaires sous le bras, sa valise à la main, elle se dirigea vers les escaliers. Son pas étant un peu lent et démontrait fortement l'infinie peine qu'elle ressentait soudainement. Elle-même avait du mal à se reconnaître d'ailleurs... Il était vrai qu'apporter son aide était chose naturelle mais jamais, ô grand jamais, elle n'avait été autant touché par quelqu'un.

Baignée dans un sentiment contradictoire ; elle admirait Alexandre de par son "courage" à vouloir affronter tout cela seul mais, d'un autre côté ça lui faisait terriblement peur de le laisser s'engluer dans cette même solitude. Nina arriva devant les escaliers, elle ne savait pas si elle devait monter à l'étage ou descendre pour rejoindre les dortoirs. Et au moment même où elle s'apprêtait à redescendre, elle sentit sa main être saisie par quelqu'un. Son visage dériva en direction... d'Alexandre ?! La surveillante écarquilla un peu surprise de voir qu'il l'avait rattrapé et plus encore, elle ne s'attendait pas à le voir pleurer de la sorte.

Le sang de la brunette ne fit qu'un tour en voyant cette lueur de terreur et de souffrance dans les yeux du jeune homme. Elle n'avait pas de la peine, ni même pitié de lui... Elle avait mal pour lui, mal de le voir comme ça. La jeune femme serra alors doucement sa main, comme pour le rassurer. La chaleur qui se dégageait de sa main allant se heurter à celle qui émanait de la main d'Alexandre. Dieu seul sait à quel point, elle ne supportait pas de voir quelqu'un pleurer. Ça la rendait malade et à cet instant précis tout ce qu'elle voulait, c'était essayer de consoler son interlocuteur.

Les paroles d'Alexandre ne tombèrent pas dans l'oreille d'une sourde et Nina se contenta de hocher la tête. Elle n'en tira pas de satisfaction quelconque, ni même de soulagement... Ca n'en valait pas la peine et puis elle avait d'autre chose à penser. La jeune femme se figea soudainement sur place en voyant l'homme en face d'elle fondre en larmes. Est-il épuisé à ce point ? Nina le scruta longuement sans prononcer un mot, que pouvait-elle dire de toute façon ?

Après quelques instants, la main de la surveillante lâcha sa valise pour aller délicatement se poser sur le visage d'Alexandre. Les premières secondes, elle se contenta de rester ainsi sans bouger lui lancer un regard doux et protecteur. Puis juste après, elle détacha sa main et l'approcha de ses yeux pour sécher doucement ses larmes. Nina s'approcha doucement du jeune homme jusqu'à se trouver séparer de lui à distance ridiculement basse.

"Calme-toi... Tout va bien, je vais rester avec toi... Promis."

La brunette s'était contentée de murmurer, elle savait parfaitement qu'il n'y avait rien de plus rassurant qu'une voix qui murmure. Elle continua de sécher ses larmes en douceur, son autre main continuant de serrer légèrement celle d'Alexandre. Cette fois encore la situation avait quelque chose d'étrange... Et la distance qui séparait son visage de celui d'Alexandre la fit rougir un bref instant. Nina secoua doucement la tête et se recula légèrement ne voulant pas le mettre mal à l'aise.

"Je te soignerais ailleurs que dans ce couloir... Je ne pense que nous avons suffisamment attiré l'attention des orphelins."

La jeune femme se tût aussitôt après que pouvait-elle ajouter de plus ? Elle resta postée devant Alexandre en le regardant doucement, sa main toujours posée sur le visage de ce dernier. Le silence était déchiré par les sanglots d'Alexandre et le fait qu'ils ne se retrouvent que tous les deux dans les couloirs facilitaient un peu les choses...

HRP:

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Petit up de simplicité pour dire que le sujet est terminé :]

» La vie commence là où commence le regard__ Amélie Nothomb (2)[Pv Nina :3]
» Présentation d'Alexandre Masayori, un nouveau surveillant...